Éditions Flammarion
Suite au décès de son père, Aïda retourne sur l’île (fictive) d’Iazza après quinze ans d’exil à Palerme. Elle avait été contrainte de fuir le climat oppressant lié à la disparition de Mimi, la benjamine de la fratrie. Mimi avait 6 ans et Aïda, qui en avait la garde, s’était vue imputer la responsabilité de cette disparition.
Véronique OVALDE explore les déchirements d’une famille haute en couleur à la suite d’une tragédie – et ses retrouvailles malaisantes. Ce roman est une tragédie suggérée et, comme souvent chez OVALDE, on ne peut jamais prédire où nous mènera son grand talent de conteuse.
Au-delà de l’intrigue qui captive, c’est le style qui enthousiasme : toute en apparente légéreté, l’écriture est toujours aussi élégante, fluide, incisive et narquoise. Véronique OVALDE est douée d’un sens de la formule et du rythme que beaucoup peuvent lui envier. Dans ce dernier roman, elle ajoute une originalité de forme en prenant à partie le lecteur.
Remarquablement écrit, intelligent et impertinent, soutenu par une intrigue solidement construite, « Fille en colère sur un banc de pierre » fait partie de ses rares livres qu’on conseille les yeux fermés.